mercredi 3 juillet 2013

Le Grand Duc En chartreuse by Laure G

Mon premier relai avec les cop’s : Le Grand Duc - Etape 1

Je suis réveillée par Carole qui n’a pas dormi de la nuit : « Debout Schtroumf grognon ». Il n’y a pas de meilleur réveil à 2h du départ !
Je me prépare pendant que les filles font chauffer le café : LE TOP !
Me voilà sur l’air de départ avec Marie, Dominique, Carole et Simon. Je suis hyper stressée comme d’habitude... Je me base sur 4h de course en essayant de tout donner pour atteindre 3h30 et laisser une petite marge aux filles.
Quelques pas d’échauffement, le contrôle du sac et c’est parti pour 20 km, 1350m de D+ et 1060m de D-.
On attaque par une pente sur goudron, ils ont tous bu du Banania au p’tit dèj et je me retrouve derrière. Les serre-fils papotent pendant que mon diésel chauffe !
On arrive dans un sous-bois, je rattrape un coureur qui va récupérer la discussion des serre-fils (ouf !). 
Je suis bien, le terrain est glissant mais praticable.
Je récupère une route, je gère la montée tranquillou avant d’arrivée à un col et redescendre. La pente me convient, pas très raide, pas trop glissante, j’arrive à délier mes gambettes.
Je rattrape un coureur, on fait un petit bout de chemin ensemble dans la montée goudronnée avant de récupérer un chemin. Les choses sérieuses commencent. La pente est soutenue mais le terrain est stable. Mon coéquipier de passage me dépose et me revoilà seule. Je sens déjà que je ne suis pas au mieux de ma forme mais je gère l’effort et bois régulièrement.
Un replat, j’ai des difficultés à relancer. Je mange un peu avant de repartir.
J’arrive aux lacets, on traverse quelques pierriers, la pente est très raide.…. Un passage très technique : grimper avec les bâtons dans les mains n’est pas facile mais c’est de courte durée.
Je vois le sommet.
Avant d’arriver, j’entends une voix qui me dit « c’est bien vous êtes au sommet ». Je lui réponds « comme quoi tout arrive ». Je regarde mon chrono 2h15, il me reste à peine 10km de descente. C’est bon, je suis dans les temps.
Juste avant que je passe le col, il me dit « attention la descente est très technique, le sol est gras et glissant ». Pour ceux qui me connaissent, mettre les mots « descente, technique et glissant » dans la même phrase, ce n’est même pas envisageable, et je ne suis même pas sûre que ce soit français d’ailleurs ! Je vous laisse donc imaginer ma tête quand je passe le col et que je constate les dégâts ( Je vous la fais soft) : « oh punaise ».
J’amorce la descente comme je peux. J’attends que la pente se radoucisse un peu pour me poser, je mets mon deuxième écouteur. J’inspire et me relance. La pente devient plus raisonnable mais c’est un véritable champ de boue. Le terrain est très glissant. Je pense aux filles qui m’attendent. J’augmente le volume de mon mp3 en disant « allez Laure, la boue ça ne va pas te tuer, maintenant tu y vas !!!. » Je me libère un peu et fait une première chute. Ca va… Je repars… Deuxième chute, je me relève avec une douleur au genou. Je continue comme je peux dans cette galère.
J’arrive dans une descente sur un chemin carrossable. Je délie mes jambes, ça me fait du bien. Je sens une gène au genoux mais c'est supportable.
Les yeux pleins de larmes (comme dans toutes les descentes), j’aperçois des silhouettes au loin mais je ne distingue pas grand chose !!!  Je reconnais la voix d’Anna Lou, ça fait du bien et me remotive. Elle m’annonce qu’il me reste 4km (oufff, c’est bientôt fini !).
Et là, c’est le pire de tout, chemins boueux en dévers où un troupeau de sangliers est déjà passé. Aucune stabilité, des troncs d’arbres à enjamber …. Le temps passe mais les km ne défilent pas ! J’ai le moral dans les chaussettes …. Je rattrape une fille, on râle ensemble en espérant que ce soit bientôt fini …
Une petite descente praticable. J’essaie de relancer mais mon genou ne suit pas. Impossible de le plier !!! Je m’appuie sur mes bâtons pour avancer. C’est interminable.
On arrive sur une route. Ma montre annonce que l’on a dépassé les 20km. Après chaque virage, on espère voir le relai. Impossible de courir. Je marche en m’appuyant un max sur mes bâtons en essayant de ne pas passer sous les 5km/h. J’aperçois Simon, il me rejoint et m’encourage. Je regarde ma montre dépitée. Je vois Carole qui est au taquet (ça fait une heure qu’elle m’attend), je lui passe mon sac avec la puce. Je ne me rappelle plus l’avoir encouragé !!! Je suis épuisée …..
Le sourire de Marie et de Dominique me réconforte. Je me pose 5mn et on repart pour l’arrivée du deuxième relai. Le respect de la barrière horaire me semblait déjà juste alors avec 1 h de retard, j’ai mis l'équipe dans le rouge ……………………….
Pour la suite voir le récit de Carole B


Bilan 20km en 4h34 !!! Autant de temps à la montée qu’à la descente. Quelle expérience …….J’ai encore du boulot !!!!! Mais je suis gonflée à bloc
Ma plus grosse déception : Que les filles n’est pas courues mais on l’aura notre revanche, promis …..
Mes meilleurs moments : le montage de tente, la pasta party et tout le temps passé en la compagnie de Marie, Dominique, Carole, Cyril et Simon : que du bonheur
Remerciement à Thomas de l'entreprise http://www.snowleader.com/ ainsi que le représentant de la marque Adidas qui nous ont dégoté ces superbes tee-shirts, ils sont vraiment TOP !
PS : Pas pensé de prendre des photos mais je vois que mes coéquipières ont mitraillé, je ferai mieux la prochaine fois



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